Analyse de la complexité de l’activité des métiers de l’ingénierie dans le nucléaire:

Notre méthode

1- Observation de l’activité de travail  

Les ergonomes ont visité 3 centres nucléaires de production d’électricité à Tricastin, Bugey et Dampierre-en-Burly. Ils ont ainsi suivi 17 agents dans leur journée de travail composée de tâches informatiques, de missions sur site (en salle des commandes, etc), et de réunions. Au total, nous avons réalisé environ 80 heures d’observation que nous avons par la suite répertoriées au sein de grilles d’observations.

2 – Entretiens et Focus Groups

Notre équipe a réalisé 44 entretiens semi-dirigés auprès des agents pour comprendre leurs métiers, leurs missions, la charge de travail, les difficultés rencontrées, etc. Par ailleurs, un Focus Group a été organisé sur le site du Bugey avec 5 agents sur les mêmes thématiques.

3 – Questionnaires

Nous avons déployé 4 outils de mesures pour évaluer la complexité de l’activité de travail de ces agents : 

  • • Une échelle de mesure de la charge mentale (SMEQ).
  • • Un questionnaire sur la charge de travail (NASA-TLX).
  • • Un radar sur les formes de la complexité (abondance, de sens, chaotique, de coordination, algorithmique, cartographique, contextuelle, de cadrage).
  • • Ainsi qu’un graphique d’évolution de la complexité par mission.

Nous avons recueilli 24 questionnaires, les avons traités, puis analysés grâce à des logiciels statistiques dans le but de traduire le niveau de complexité à l’aide de graphiques. En parallèle, nous avons mené une analyse complémentaire à l’aide de ces mêmes outils pour appréhender l’évolution de ce niveau de complexité suite au passage de la 4ème visite décennale impliquant des nouveaux référentiels, des modifications de documents, et une réorganisation inter et intra services.